Préambule : Le Royaume de Dieu est reconnu aujourd’hui comme étant le noyau central de l’enseignement de Jésus. Ce n’est donc pas une nouvelle doctrine, ni une nouvelle mode. Ce qui est nouveau, c’est l’accent que le Saint-Esprit met actuellement sur ce thème.
Cette révélation s’accompagne de la prise de conscience de la puissance de transformation personnelle et sociale que représente l’évangile et du renoncement à la privatisation de la foi pour en vivre les implications sociales et politiques.
Ce changement de mentalité, fruit de l’action de l’Esprit, ouvre la voie à une plus grande manifestation du Royaume de Dieu dans la société et dans les nations au travers de l’Eglise qui aura pour effet de rendre son message et son impact plus pertinents encore pour notre génération.
Projet éternel du Père avant la création du monde, le Royaume de Dieu peut-être décrit comme l’irruption de Dieu dans le monde qui vient par sa puissance détruire la domination tyrannique du diable à l’échelle de l’individu, de la communauté, des structures sociales, des nations et de la création, en apportant la paix et en procurant un bien-être personnel et communautaire. Sa royauté éternelle, contestée par le diable, n’a jamais été ébranlée. Dans l’Ancien Testament, Dieu n’a jamais cessé d’être Roi de son peuple et Roi des nations et en même temps sa royauté devait être pleinement manifestée par la victoire sur le mal et la libération de son peuple. Cette victoire s’étend à toute la création. Le Royaume de Dieu c’est le règne dynamique du Seigneur qui est à l’œuvre dans l’histoire pour tout ramener sous l’autorité de son Fils, afin de remplir tout en tous. C’est donc la manifestation de la présence même de Dieu dans toutes les sphères de la vie, que ce soit par l’action souveraine et miraculeuse de son Esprit ou par l’incarnation de sa volonté et de sa sagesse grâce à la mise en pratique de Sa Parole. C’est le dessein bienveillant de Dieu qui a pour finalité le renouvellement de toutes choses et non l’anéantissement. Ce dessein est un dessein global qui donne son sens à tous nos engagements.
Rom 8:18-21, 1 Cor 15:24-28, Eph 1:9-10, Apo 21:1-4.
Le Royaume de Dieu a été manifesté et d’une certaine façon inauguré par la première venue de son Fils Jésus. Pendant son ministère terrestre, Jésus a annoncé la venue du Royaume de Dieu, il en a enseigné les principes et le style de vie qui lui est propre, il en a démontré la réalité présente et active par les miracles qu’il a accomplis. La croix, la résurrection et l’Ascension constituent des étapes clés dans la manifestation du Royaume de Dieu par lesquelles il a détruit l’autorité que le diable avait usurpée et qu’il a exercée de manière destructrice sur la création.
Il a formé et envoyé ses disciples pour qu’ils poursuivent et étendent son œuvre.
Matt 11:3-6 ; Mat 12:28 ; Mat 28:19 ; Marc 1:15 ; Act 10:38 ; 1 Jean 3:8.
Le royaume de Dieu se manifeste aujourd’hui par la puissance du Saint-Esprit dans les nations et dans la création, au travers et au-delà du ministère de l’Eglise dont la mission est d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut à toute créature, et de servir à la guérison des nations. Le Saint-Esprit est la puissance du siècle à venir par laquelle nous sommes engendrés à la vie éternelle, sanctifiés dans tout notre être par l’anéantissement des effets du péché afin de retrouver notre humanité en Christ, renouvelés et guéris dans nos corps comme signe du royaume à venir, et équipés pour servir le dessein du Père dans les nations. C’est ce même Esprit qui, à la résurrection, transformera nos corps mortels pour nous donner un corps spirituel adapté au royaume éternel.
Marc 9:1, Act 1:8, Rom 8:11, 1 Cor 4:20, 1 Cor 15:20-22, 1 Cor 15:42-57, Phil 3:20-21.
Par la rédemption, Christ a donné naissance à une nouvelle humanité, l’Eglise, qui est appelée à poursuivre le mandat culturel d’Adam. L’Eglise s’acquitte de cette mission en étant au service du monde par l’annonce et par l’enseignement de la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Dénuée de tout pouvoir politique, économique ou militaire, l’Eglise, revêtue de l’autorité de la Parole de Dieu et conduite par le Saint-Esprit est servante de sa génération. Elle est appelée à faire connaître les principes du Royaume de Dieu dans toutes les sphères de la vie humaine, privée ou publique.
L’Eglise peut être amenée à contester l’ordre établi quand il s’oppose à la justice et à la paix et aux valeurs fondamentales du Royaume de Dieu. En route vers la cité céleste, elle est responsable de former les citoyens du siècle présent.
La vision du Royaume de Dieu conduit l’Eglise dans son ensemble et chaque disciple de Jésus en particulier à considérer le monde présent comme son champ de mission, à rechercher la manifestation de la présence et de la sagesse de Dieu dans tous les domaines, en travaillant à la justice et à la paix. Pour ce faire, chaque disciple est appelé à développer le potentiel que Dieu lui a donné, à faire fructifier tous les talents, qu’ils soient intellectuels, artistiques, spirituels, ou de quelque autre nature, pour la Gloire de Dieu et la bénédiction de la communauté.
Gen 1:26-28, Mat 13:36-43, Mat 25:14-30, Marc 10:42-45, Rom 5:12-17, Rom 14:17.[/column1_2]
La vision du Royaume de Dieu est fondée sur le principe selon lequel la rédemption accomplie par Christ s’étend de l’individu à toute la création, en passant par les nations et toutes les sphères de la société. Cette vision se distingue d’un évangile du salut limité à la dimension personnelle, sans prise directe sur notre environnement. Elle ouvre le champ de la rédemption à toute la réalité créée et considère l’évangile comme une puissance de transformation personnelle et sociale. Toutes les sphères de la société humaine (économie, politique, éducation, familiale, sociale) sont appelées à être renouvelées et transformées par la manifestation du Royaume de Dieu. La vision du Royaume de Dieu nous engage à vivre pleinement notre double citoyenneté, céleste et terrestre, sans aucune rupture, mais en réelle harmonie, que ce soit dans nos engagements professionnels, associatifs ou politiques. En ce sens, la vision du royaume de Dieu élève toute l’activité humaine au rang de service pour Dieu et pour la communauté humaine, et permet de considérer celle-ci comme le lieu du développement des talents reçus, dans quelque domaine que ce soit, et pour lesquels nous serons appelés à rendre compte.
Cette perspective abolit toute séparation entre clergé et laïcs, entre ministère pour l’Eglise et ministère pour la société.
Col 1:19-20, Phil 3:20, Héb 11:13-16, 1 Pi 2:13-18.
Dans la perspective du Royaume de Dieu, la Bible est la Parole de Dieu, adressée à tout homme et en tout temps, dans laquelle chaque génération doit trouver les principes de vie adaptés à son contexte en vue de témoigner de la pertinence de la volonté de Dieu et de collaborer à la transformation de toutes choses. Elle est le manuel pour la vie individuelle comme pour la vie des nations, dans lequel l’homme est responsable de trouver les principes de vie fondamentaux, de nature à permettre la plénitude. Elle offre les principes fondamentaux pour la vie personnelle, familiale, sociale, économique et politique.
La vision du Royaume de Dieu nous amène d’une part à examiner notre culture à la lumière des principes bibliques et d’autre part à développer une vision biblique du monde, une culture du Royaume. Loin de tout conformisme, cela nous conduit à un travail incessant de discernement et de vigilance face à toutes les formes de séductions, avec humilité, par lequel nous sommes invités à un renouvellement permanent de l’intelligence, afin de fonder notre philosophie en Christ. Ce travail est une dimension du mandat d’évangélisation et d’apologétique confié à l’Eglise par le Christ.
Mat 4:4, Rom 12:1-2, Col 2:8, 1 Pi 1:13.
La vision du Royaume de Dieu se nourrit de l’espérance du renouvellement de toutes choses. La création tout entière est destinée au renouvellement en Dieu en vue de devenir le nouvel habitat de la nouvelle humanité. C’est ce qui se produira lors de la deuxième venue de Jésus qui, après la résurrection des morts, le jugement des hommes et des nations, mais aussi du diable et de ses anges, aboutira à l’apparition des nouveaux cieux et de la nouvelle terre sur laquelle la justice habitera. Cette espérance, loin d’encourager à la fuite du monde, permet de vivre une réelle continuité entre le siècle présent et le siècle à venir, dans la foi que la puissance de transformation est déjà à l’œuvre dans et par les croyants. Elle favorise la prise de conscience de la responsabilité réelle confiée à l’humanité et à l’Eglise. Elle donne un sens et une valeur éternels au quotidien et permet de vivre la tension entre le déjà et le pas encore de la réalité du Royaume.
Matt 19:28, Héb 2:8, 2 Pi 3:12-13, Apo 21:1-5.
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